Mobilité professionnelle des cadres

actu

Dans son édition 2018 sur la mobilité professionnelle des cadres*, l’APEC constate qu’en 2017, 31 % des cadres ont connu une mobilité professionnelle, contre 28 % en 2016 et 25 % en 2015. L’accroissement de cette mobilité en 2017 est en lien avec le contexte socio-économique. La croissance annuelle a été de 2,2 % et la création d’emplois en hausse de 1,07 % selon l’INSEE. Les entreprises ont procédé à plus de 240 100 recrutements de cadres (+ 10 % par rapport à 2016), majoritairement dans le secteur des services (informatique, télécommunication, activité juridique, comptable, conseil et gestion).

Mobilité interne

L’étude APEC indique que 22 % des cadres ont connu une mobilité interne, quel que soit le type de changement (changement de poste, de service ou d’établissement), soit une progression de 1,4 % sur un an. Plus les cadres sont jeunes, plus le taux de mobilité est élevé (56 % pour les moins de 30 ans). De même les entreprises de grande taille offrent plus d’opportunités de mobilité interne pour les cadres. 25 % des cadres des entreprises de plus de 250 salariés, font part de mobilité interne contre 16 % dans les entreprises de moins de 50 salariés.

Les mobilités internes sont en grande majorité à l’initiative des entreprises qui font appel aux ressources internes pour leurs recrutements. Cela constitue pour les cadres une occasion de gagner en responsabilité ou d’augmenter leur niveau de compétence, assimilable au final à une promotion hiérarchique.

Mobilité externe

Au cours de l’année 2017, 8,4 % des cadres ont changé d’entreprise. Là aussi plus les cadres sont âgés moins le taux de mobilité externe est important. 58 % des cadres sont à l’initiative de leur changement, 20 % à l’initiative de l’entreprise et 22 % de façon concertée. Les motifs de départ évoqués sont la démission, la fin de CDD et la rupture conventionnelle. En changeant d’entreprise, 62 % des cadres n’ont pas subi de période de chômage contre 38 % qui ont dû assumer un temps de chômage.

Parmi les cadres qui ont changé d’entreprise, 87 % se déclarent satisfaits de ce changement. Le choix d’une nouvelle entreprise porte dans l’ordre, sur la rémunération, l’intérêt des missions, la localisation de l’entreprise, les conditions de travail, les responsabilités, les perspectives d’évolution professionnelle et le secteur d’activité.

Perspectives de la mobilité

Par ailleurs, l’Apec a questionné les cadres sur leurs perspectives d’avenir en matière de mobilité interne ou externe : les deux tiers d’entre eux (64 %) envisagent une mobilité professionnelle dans les trois années à venir. La mobilité interne reste privilégiée par 42 % des cadres qui souhaitent changer de poste en interne, alors que 39 % d’entre eux envisagent de changer d’entreprise et 12 % de créer leur propre entreprise. Les cadres ont plusieurs motivations : découvrir de nouveaux horizons, avoir une meilleure rémunération, développer de nouvelles compétences, avoir plus de responsabilités ou saisir des opportunités au sein de leur entreprise.

Cette étude de l’Apec montre que la mobilité professionnelle des cadres est actuellement en croissance, en grande partie liée au contexte économique favorable et au dynamisme du marché de l’emploi cadre.

Or, tout changement d’entreprise entraîne le risque d’être entrecoupé par une période de chômage. Les cadres ont alors la possibilité de recourir à la toute nouvelle formule d’assurance complémentaire chômage, outil de protection financière pour les cadres en cas de perte d’emploi subi. La complémentaire chômage leur propose une somme destinée à couvrir le manque à gagner après l’indemnisation de Pôle emploi.

A.V

* Panorama des mobilités professionnelles des cadres, APEC, édition 2018